
30 mars 2022
Le CPAS de Genappe étoffe sa capacité d’action pour lutter contre différentes formes de précarité. Vendredi, il a inauguré deux nouveaux logements d’urgence en plein centre de Genappe. Le bâtiment situé numéro 5 de la rue Mintens dispose désormais de deux logements d’urgence, comprenant trois et deux chambres. Ces deux logements renforcent leur offre de logements temporaires à neuf unités. C'est l’aboutissement de travaux démarrés en janvier 2020.
Destinés aux ménages dans la précarité
Ces deux logements d’urgence seront mis à disposition de la population genappienne en situation de précarité et/ou aux réfugiés ukrainiens, qui en feraient la demande auprès du Centre public d'action sociale de la commune.
« Il s’agit de logements d’urgence qui sont destinés à sortir un ménage du sans-abrisme, ou qui sont dans une situation où ils n’ont pas de toit pour dormir. Donc la première solution, c’est de mettre un ménage ou des personnes à l’abri, dans un logement chauffé et abrité », explique Vincent Girboux, le Président du CPAS de Genappe.
L’objectif de ces logements d’urgence est de permettre que le ménage retrouve un équilibre à la suite d’une situation difficile. Ceux-ci sont attribués par le centre public d’action sociale pour une période de six mois, renouvelable une fois, pour une occupation maximum d’un an.
« C’est un logement d’urgence donc en fait, le but des six mois c’est vraiment de se poser pour remettre de l’ordre dans sa vie, remettre en ordre ses papiers mutuelle, remettre en ordre tout son dossier administratif et puis se lancer dans une recherche de logement. Généralement, recherche de logements sociaux ou auprès d’agences d’immobilières sociales du Brabant wallon. Ça prend quand même du temps, donc on prévoit six mois. Et après bon, on analyse la situation, si on n’a pas encore de solution on peut reconduire de six mois. Et au bout du compte après on essaie de trouver des solutions », poursuit le président du CPAS.
La précarité existe en BW
« C’est vrai que le Brabant wallon a une réputation plutôt d’opulence, d’une population qui est aisée ou riche. Mais il y a, je dirais, une personne sur dix qui est en dessous du seuil de pauvreté donc on ne doit pas négliger cette situation-là et encore moins à Genappe. Depuis 2019, le nombre de personnes qui perçoivent un revenu d’intégration sociale a augmenté de près de 35 %. Donc nous le vivons nous-mêmes dans nos chiffres », conclut Vincent Girboux.
Texte & photo : Aurélie Kolopa