
04 novembre 2021
Le centre respiratoire par l’air des ruches permet de résoudre les problèmes d’asthme ou de migraine de manière naturelle. Jérémy Trigaux est le créateur du premier lieu de ce genre en Belgique. Le Nivellois observe une tendance : les gens préfèrent de plus en plus la médecine douce à la médecine traditionnelle.
En cette après-midi ensoleillée, le chalet en bois brille de toute part. Il se trouve au milieu des arbres, dans un véritable havre de paix où il fait bon s’arrêter quelques instants. Une cliente croisée sur le chemin nous le confirme : « Je viens ici plusieurs fois par semaine pour me soigner. J’ai commencé la thérapie cet été et ça me fait un bien fou ». Catherine (nom d’emprunt) est accueillie chaleureusement par Jérémy Trigaux, apiculteur depuis 10 ans et créateur du centre. Elle s’assied dans un siège, met un masque en plastique sur sa bouche et se détend, un livre à la main. C’est parti pour une séance d’une heure, pendant laquelle elle va respirer l’air de la ruche grâce au tuyau reliant son masque à la ruche.
Le processus est expliqué sur le site web du centre respiratoire, ouvert depuis 2019 à Viesville, village de l'entité de Pont-à-Celles : “Les larves d’abeilles émettent des phéromones volatiles qui ont un pouvoir anti-inflammatoire apparenté aux médicaments utilisés contre les allergies et les migraines.” Cette façon de soigner les patients s’appelle l’épigénétique. En résumé, elle permet, en modifiant nos habitudes de vie, de changer la manière avec laquelle nos gènes vont agir. Pour les asthmatiques, par exemple, l’air des ruches posséderait des propriétés exceptionnelles agissant directement sur l’origine génétique de l’asthme.
« Les gens veulent comprendre comment on les soigne »
Jérémy Trigaux le confirme, le cadre – une réserve naturelle de 50 hectares – prend une place importante dans le traitement des patients : « C’est clair que le côté ‘’nature’’ de cet endroit a son impact. Les gens se sentent bien ici, certains dorment même pendant leur séance ».
Jérémy a vu cette année une augmentation importante de sa clientèle. Une évolution qu’il attribue à un changement des mentalités : « Certains patients me disent qu’ils en ont marre des médicaments. Ils préfèrent passer par des soins plus naturels et savoir comment on les soigne ». En venant ici, les personnes bénéficient d’un accompagnement personnalisé. Des affiches collées aux murs leur expliquent les bienfaits des produits tirés de la ruche (propolis, miel, pollen…).
Un déménagement forcé
Le centre respiratoire par l’air des ruches sera suivi cette année par d’autres centres dans notre pays, où le traitement est en plein boom. En octobre, le centre de Jérémy Trigaux a changé d’adresse. Enfin pas vraiment, puisqu’il reste à Viesville. « Nous emménageons dans une ferme plus spacieuse, au vu du succès rencontré par notre traitement. Je vais malgré tout devoir limiter mes clients, sinon je ne vais pas m’en sortir », continue notre apiculteur. Le centre respiratoire par l’air des ruches est fermé le temps du déménagement. Il sera de nouveau accessible au printemps prochain, jusqu’à la fin du mois de septembre. En hiver, le centre reste fermé puisque les abeilles hibernent.
Si vous êtes intéressés par ce type de traitement, toutes les informations se retrouvent sur le site du centre respiratoire: Le Centre respiratoire par l'air des ruches - CRAR.BE | L’air que nous respirons est vital pour nous
Nathan Scheirlinckx