18 juillet 2023
Qualifié pour le championnat du monde d’hardbat, le Nivellois Valentin Cayphas, 34 ans, est avant tout un amoureux de son sport, le hardbat. Petit problème, il lui manque 3500 € pour briller sous le soleil de Mexico. Il nous explique tout en détail.
Le hardbat, petit frère du ping-pong ?
C’est un peu ça. On dira plutôt qu’il s’agit de tennis de table à l’ancienne. Chaque joueur possède une raquette, mais, contrairement au ping-pong, elle n’a pas de mousse, uniquement deux picots de chaque côté. Les raquettes sont identiques pour tout le monde. Cela permet davantage d’échanges longs puisqu’il est quasi impossible de mettre de l’effet dans ses coups. Par conséquent, l’aspect technique du jeu compte moins que dans le tennis de table et, ainsi, les écarts de niveau se réduisent.
Quel espoir pour cette discipline dans l’univers sportif belge ?
Le hardbat est déjà très répandu et populaire dans de nombreux pays et notamment aux États-Unis. Cela explique peut-être d’ailleurs pourquoi le mondial se déroule, non loin de chez eux, au Mexique. Concernant la Belgique, il l’est beaucoup moins. Il n’y a malheureusement pas de Fédération nationale et la Fédé belge de tennis de table ne subsidie pas les participants aux compétitions internationales de hardbat. Malgré cela, on ne peut espérer qu’une chose : que cette participation au championnat du monde de 3 joueurs belges, à savoir Beau Devos, Julien Dehaes et moi-même, puisse encore donner davantage de visibilité à ce sport.
Qu’implique le rang de N°2 belge ? Et Comment y parvenir ?
C’est à l’occasion d’un tournoi, organisé en 2019, que je suis passé de la 8ème à la deuxième places au classement national. Outre la chance d’aller à Mexico, peu de choses dans ma vie ont changé. Je ne suis pas devenu un joueur professionnel. Peu de joueurs de tennis de table et encore moins de hardbat le sont. En dehors de ma pratique sportive, je suis éducateur et entraineur au CTT Braine-l’Alleud (Club de Ping-Pong réputé pour la qualité de sa formation).
Et ton entrainement ? Ça consiste en quoi ?
Pour préparer le championnat du monde, je m’entraine uniquement avec ma raquette de hardbat. Je l’utilise également durant les interclubs de ping-pong. Cela devrait me permettre de l’avoir bien en main. Je continue par ailleurs à pratiquer régulièrement. C’est la clé.
Sans financement de la Fédération belge de tennis de table, votre participation est-elle remise en question ?
Il est vrai que cela complique quelque peu l’histoire. Prendre part à une telle aventure a un coût. 3500 euros, c’est le montant qui me sépare de Mexico. Trouver des sponsors aurait pu être la solution, mais c’est compliqué. J’ai donc pensé au financement participatif, la cagnotte Ulule. Le procédé est assez simple : Toute personne, qui souhaite apporter sa pierre à l’édifice, peut le faire. Il lui suffit de verser quelque chose sur la cagnotte. J’espère que cela me permettra de rallier Mexico en janvier 2024.
Pour Ultrason, un petit mot sur tes futurs projets ?
L’année prochaine, j’organise un nouveau tournoi de hardbat. La totalité des places ont été distribuées en l’espace de deux semaines. Nous en avons rajoutées pour comptabiliser un total de 60 participants. Ça part donc sur de bons rails !
NDLR : Si vous souhaitez participer à la cagnotte de Valentin Cayphas, voici le lien - https://fr.ulule.com/championnat-du-monde-d-hardbat/?utm_campaign=presale_168890&utm_source=shared-from-Ulule-project-page-on---http.referer--&utm_medium=uluid_5165917-post-202307130654 .
- Guillaume Noël, Journaliste Ultrason -
